Né á Port-au-Prince le 19 juin 1965, d’une famille dont le tambour est l’instrument culte, Azor, dès son jeune âge, est initié au bandjo et au tambour. Elevé dans les quartiers de Saint-Martin et du Bel-Air, Azor a, toute son enfance, fréquenté le sanctuaire vodou communément appelé Lakou Créquel. Très tôt, pour gagner sa vie, il travaille comme tambourineur à Lakou Créquel et prête ses services á d’autres péristyles de la même région. Notons que ces lieux de culte ont pour tradition de produire sans aucun support institutionnel des musiciens de haut niveau comme Armando Keslin, Jean-Claude Créquel, fils de houngan bien connus de la région, Lucien Créquel et Emmanuel Keslin.
Durant la décennie 80, Azor débute dans la musique avec le troubadour Ti Okap. Voulant suivre la trace de ses aînés, il donne ses services á des formations Compas : Choupalou Combo, SS One, Scorpio d’Haïti. De 1981 à 1989, Azor joue comme tambourineur dans la Troupe Bacoulou de Odette Wiener.
En 1990, Azor acquiert sa côte de popularité au sein de la formation Rasin Kanga de Wawa. Engagé comme tambourineur, Azor s’accompagne de la voix. Sa tonalité forte alliée á sa puissance de jeu ne tardent pas à faire la conquête du public. En 1993, invité par l’Ambassadeur Marcel Duret, il part en tournée au Japon où il joue avec Beethova Obas et Eddy Prophète. En 1994, ce fut la rupture entre les deux samba, Azor et Wawa. Azor se détache de Rasin Kanga pour créer Rasin Mapou. C’est à partir de la création de son propre groupe qu’il a pu atteindre sa dimension réelle. Tandis que Rasin Mapou se déploie avec un sens de théâtralité sans jamais tomber dans le folklorisme, Azor consolide ses acquis en tant que percussionniste hors pair avec une qualité vocale d’une pureté et d’une force jamais égalée. On s’étonne encore de l’indépendance de la voix par rapport á la frappe du tambour et vice et versa. Autant de caractère d’un côté comme de l’autre.
Azor a su intégrer à son jeu des sonorités nouvelles et enrichir la musique populaire haïtienne des apports d’autres cultures. Un public curieux attend impatiemment le mot des musicologues sur la contribution de ce musicien-phare, légende du tambour et de la voix, au patrimoine musical haïtien.
La perte de cet artiste de 46 ans, nous amène á réfléchir sur ces communautés résistantes, détentrices de mémoire et de richesses culturelles, ignorées par les pouvoirs et élites, qui ont su affirmer avec force leur existence et faire le relai de leurs valeurs de génération en génération.
La Fondation Culture Création, le Musée d'Art haïtien du Collège St Pierre, la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), le Centre Pétion-Bolivar, la Galerie Marassa et Les Ateliers Jérôme présentent leurs condoléances à ses parents et famille, spécialement à sa fille et son fils, à ses proches, au groupe Rasin Mapou et à la communauté artistique toute entière.
Accéder à la page spéciale consacrée à AZOR
Durant la décennie 80, Azor débute dans la musique avec le troubadour Ti Okap. Voulant suivre la trace de ses aînés, il donne ses services á des formations Compas : Choupalou Combo, SS One, Scorpio d’Haïti. De 1981 à 1989, Azor joue comme tambourineur dans la Troupe Bacoulou de Odette Wiener.
En 1990, Azor acquiert sa côte de popularité au sein de la formation Rasin Kanga de Wawa. Engagé comme tambourineur, Azor s’accompagne de la voix. Sa tonalité forte alliée á sa puissance de jeu ne tardent pas à faire la conquête du public. En 1993, invité par l’Ambassadeur Marcel Duret, il part en tournée au Japon où il joue avec Beethova Obas et Eddy Prophète. En 1994, ce fut la rupture entre les deux samba, Azor et Wawa. Azor se détache de Rasin Kanga pour créer Rasin Mapou. C’est à partir de la création de son propre groupe qu’il a pu atteindre sa dimension réelle. Tandis que Rasin Mapou se déploie avec un sens de théâtralité sans jamais tomber dans le folklorisme, Azor consolide ses acquis en tant que percussionniste hors pair avec une qualité vocale d’une pureté et d’une force jamais égalée. On s’étonne encore de l’indépendance de la voix par rapport á la frappe du tambour et vice et versa. Autant de caractère d’un côté comme de l’autre.
Azor a su intégrer à son jeu des sonorités nouvelles et enrichir la musique populaire haïtienne des apports d’autres cultures. Un public curieux attend impatiemment le mot des musicologues sur la contribution de ce musicien-phare, légende du tambour et de la voix, au patrimoine musical haïtien.
La perte de cet artiste de 46 ans, nous amène á réfléchir sur ces communautés résistantes, détentrices de mémoire et de richesses culturelles, ignorées par les pouvoirs et élites, qui ont su affirmer avec force leur existence et faire le relai de leurs valeurs de génération en génération.
La Fondation Culture Création, le Musée d'Art haïtien du Collège St Pierre, la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), le Centre Pétion-Bolivar, la Galerie Marassa et Les Ateliers Jérôme présentent leurs condoléances à ses parents et famille, spécialement à sa fille et son fils, à ses proches, au groupe Rasin Mapou et à la communauté artistique toute entière.
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