« Cela faisait longtemps que je voulais écrire cette histoire de rencontre d’un homme et d’une femme. L’une de celles qui ravivent le goût de l’impossible. L’une de celles qui traînent leur cortège de surprises, de paradoxes, d’érotisme et de déraison. Dans cette ville où, comme dans d’autres villes, une certaine idée de l’amour a été façonnée par les livres, les chansons et le cinéma. Mais où les données du malheur universel sont immédiates ou vous rattrapent juste un peu plus vite qu’ailleurs. » Yanick Lahens, Failles, 2010.
Yanick Lahens a donné corps au roman d’amour qu’elle projetait d’écrire au moment du tremblement de terre qui a ravagé Haïti en janvier 2010. Guillaume et Nathalie, ou la naissance d’une passion à Port-au-Prince tout juste avant le séisme.
Guillaume est sociologue, Nathalie architecte. Ils se rencontrent dans le bureau de l’agence française qui finance le centre polyvalent sur lequel ils vont travailler. Entre l’homme de cinquante ans revenu de ses utopies, dont toute la vie s’est jouée dans son île, et la jeune femme qui vient de rentrer en Haïti après l’avoir quittée précipitamment l’année de ses dix-huit ans, l’attirance prend d’abord la forme de l’exaspération, avant que l’un et l’autre ne cèdent à l’évidence de leur passion, non sans jouer le pas de deux de la séduction.
En bonne raconteuse d’histoires, Yanick Lahens utilise sans forfanterie les codes du genre – le roman érotique –, et l’on est vite happé par son écriture impatiente du désir et par la sourde sensualité qui en émane. Mais l’écrivain n’est dupe ni de ses personnages, ni de leur situation. Si elle précipite Guillaume et Nathalie dans leur histoire commune, jamais elle n’oublie d’où ils viennent, et encore moins où et quand ils la vivent.
Nul misérabilisme dans son récit, juste l’intelligence d’une situation – la misère endémique de l’île, que ces deux représentants de la classe moyenne noire tentent, chacun à sa manière, de conjurer. Nul catastrophisme non plus, sinon la conscience diffuse de la menace qui plane sur Haïti en ce mois de décembre 2009.
En choisissant d’écrire ce roman près de trois ans après le tremblement de terre, c’est la victoire de la vie et de l’écriture sur la sidération du malheur qu’acte, de manière éclatante, Yanick Lahens. Sabine Wiespeser Editeur
Lire l'entrevue parue dans le Nouvelliste le 21/12/12
Yanick Lahens a donné corps au roman d’amour qu’elle projetait d’écrire au moment du tremblement de terre qui a ravagé Haïti en janvier 2010. Guillaume et Nathalie, ou la naissance d’une passion à Port-au-Prince tout juste avant le séisme.
Guillaume est sociologue, Nathalie architecte. Ils se rencontrent dans le bureau de l’agence française qui finance le centre polyvalent sur lequel ils vont travailler. Entre l’homme de cinquante ans revenu de ses utopies, dont toute la vie s’est jouée dans son île, et la jeune femme qui vient de rentrer en Haïti après l’avoir quittée précipitamment l’année de ses dix-huit ans, l’attirance prend d’abord la forme de l’exaspération, avant que l’un et l’autre ne cèdent à l’évidence de leur passion, non sans jouer le pas de deux de la séduction.
En bonne raconteuse d’histoires, Yanick Lahens utilise sans forfanterie les codes du genre – le roman érotique –, et l’on est vite happé par son écriture impatiente du désir et par la sourde sensualité qui en émane. Mais l’écrivain n’est dupe ni de ses personnages, ni de leur situation. Si elle précipite Guillaume et Nathalie dans leur histoire commune, jamais elle n’oublie d’où ils viennent, et encore moins où et quand ils la vivent.
Nul misérabilisme dans son récit, juste l’intelligence d’une situation – la misère endémique de l’île, que ces deux représentants de la classe moyenne noire tentent, chacun à sa manière, de conjurer. Nul catastrophisme non plus, sinon la conscience diffuse de la menace qui plane sur Haïti en ce mois de décembre 2009.
En choisissant d’écrire ce roman près de trois ans après le tremblement de terre, c’est la victoire de la vie et de l’écriture sur la sidération du malheur qu’acte, de manière éclatante, Yanick Lahens. Sabine Wiespeser Editeur
Lire l'entrevue parue dans le Nouvelliste le 21/12/12