Dans le cadre de ses dix années d’existence (en 2012), la compagnie de théâtre “Dram’art” a offert au public un spectacle intitulé “transes en paroles”, dans la soirée du 8 août à la fondation Connaissance et Liberté (Fokal).
“Transes en paroles”, c’est l’évocation du corps de la femme à travers des textes dits.
Les mots se diluent dans la gestuelle et la musique, abandonnant la parole articulée pour le langage incantatoire du rêve. La scène devient le lieu de l’onirisme, à l’image de la compagnie Dram’Art, “un espace qui permet [aux jeunes] de réaliser leur rêve”.
“Transes en paroles” semble résumer, au fond, l’engagement réussi d’une décennie. Celui qui, plus loin qu’une critique du monde politico-social, refuse le hiératisme et la fatalité sociale.
Se présentant comme un laboratoire qui étudierait le pouvoir du mot sur la société, la compagnie théâtrale Dram’art voudrait cristalliser un microcosme social qui dénonce, espère et transmet, par la scène, comme un miroir en avance sur le réel.
“Dram’art est le lieu de l’engagement. C’est à ses membres de choisir les thèmes, sur lesquels ils veulent travailler. L’on sélectionne des textes, et c’est presque naturellement que l’engagement devient politique”, déclare à AlterPresse Rolando Étienne, le metteur en scène, formateur (il organise les ateliers de théâtre pour les membres de la troupe) et pratiquement un des piliers de Dram’art.
Jonathan Registre, diseur de dix-huit ans, formé au sein de la troupe après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et vivant à Martissant (périphérie sud de la capitale), connaît Proust, Jarry, Camus, Senghor, Césaire, Anthony Phelps, Syto Cavé, Georges Castera, Lyonel Trouillot, Frankétienne... Et a, pour projet, celui d’être comédien.
L’imprégnation de l’histoire, du monde social dans la personne, est inévitable.
En 2005, tout est parti de “l’idée de s’attaquer à la problématique de la prise du pouvoir par la force”. Dram’Art donne, cette année-là, une mise en scène d’Ubu Roi d’Alfred Jarry.
Étienne raconte combien les jeunes ont été touchés par les événements de 2004.
“Dans la création, cela se ressent”.
En 2003, avec la pièce Avenue sans issue, sociodrame fait à partir d’extraits de textes de Georges Castera, Frankétienne, Felix Morisseau Leroy, etc., la compagnie a “l’idée claire de dénoncer la situation politique et sociale” en Haiti.
C’est en 2002 qu’un groupe de jeunes de Martissant et de Fontamara décide de créer un lieu, dédié au théâtre dans ces zones confrontées à la violence et à des turbulences politiques en cette période-là et sporadiquement aujourd’hui en 2012.
Il s’agissait de répondre à un besoin de formation théâtrale et, surtout, de mettre en place des activités culturelles pour la jeunesse du quartier. De jeunes personnes font alors appel à Rolando Étienne, metteur en scène.
De là, la compagnie se mue en un véritable vivier d’idées. Elle est le théâtre d’une intense circulation de personnes et d’ouvrages ; des poètes, dramaturges, comédiens etc. viennent partager leur savoir et leur expérience. Le vendredi, un auteur est invité, ou alors un débat est lancé.
Autant de modèles pour les jeunes de la compagnie, explique Rolando Étienne.
Des conversions ont lieu, des jeunes - qui en sont sortis changés - se passionnent progressivement pour le théâtre.
Retrouvez l'article sur Alterpress
“Transes en paroles”, c’est l’évocation du corps de la femme à travers des textes dits.
Les mots se diluent dans la gestuelle et la musique, abandonnant la parole articulée pour le langage incantatoire du rêve. La scène devient le lieu de l’onirisme, à l’image de la compagnie Dram’Art, “un espace qui permet [aux jeunes] de réaliser leur rêve”.
“Transes en paroles” semble résumer, au fond, l’engagement réussi d’une décennie. Celui qui, plus loin qu’une critique du monde politico-social, refuse le hiératisme et la fatalité sociale.
Se présentant comme un laboratoire qui étudierait le pouvoir du mot sur la société, la compagnie théâtrale Dram’art voudrait cristalliser un microcosme social qui dénonce, espère et transmet, par la scène, comme un miroir en avance sur le réel.
“Dram’art est le lieu de l’engagement. C’est à ses membres de choisir les thèmes, sur lesquels ils veulent travailler. L’on sélectionne des textes, et c’est presque naturellement que l’engagement devient politique”, déclare à AlterPresse Rolando Étienne, le metteur en scène, formateur (il organise les ateliers de théâtre pour les membres de la troupe) et pratiquement un des piliers de Dram’art.
Jonathan Registre, diseur de dix-huit ans, formé au sein de la troupe après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et vivant à Martissant (périphérie sud de la capitale), connaît Proust, Jarry, Camus, Senghor, Césaire, Anthony Phelps, Syto Cavé, Georges Castera, Lyonel Trouillot, Frankétienne... Et a, pour projet, celui d’être comédien.
L’imprégnation de l’histoire, du monde social dans la personne, est inévitable.
En 2005, tout est parti de “l’idée de s’attaquer à la problématique de la prise du pouvoir par la force”. Dram’Art donne, cette année-là, une mise en scène d’Ubu Roi d’Alfred Jarry.
Étienne raconte combien les jeunes ont été touchés par les événements de 2004.
“Dans la création, cela se ressent”.
En 2003, avec la pièce Avenue sans issue, sociodrame fait à partir d’extraits de textes de Georges Castera, Frankétienne, Felix Morisseau Leroy, etc., la compagnie a “l’idée claire de dénoncer la situation politique et sociale” en Haiti.
C’est en 2002 qu’un groupe de jeunes de Martissant et de Fontamara décide de créer un lieu, dédié au théâtre dans ces zones confrontées à la violence et à des turbulences politiques en cette période-là et sporadiquement aujourd’hui en 2012.
Il s’agissait de répondre à un besoin de formation théâtrale et, surtout, de mettre en place des activités culturelles pour la jeunesse du quartier. De jeunes personnes font alors appel à Rolando Étienne, metteur en scène.
De là, la compagnie se mue en un véritable vivier d’idées. Elle est le théâtre d’une intense circulation de personnes et d’ouvrages ; des poètes, dramaturges, comédiens etc. viennent partager leur savoir et leur expérience. Le vendredi, un auteur est invité, ou alors un débat est lancé.
Autant de modèles pour les jeunes de la compagnie, explique Rolando Étienne.
Des conversions ont lieu, des jeunes - qui en sont sortis changés - se passionnent progressivement pour le théâtre.
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