La communauté LGBT en Haïti, après la grande marche à St-Marc en 2008, se présente aujourd'hui à visage découvert. Venant des grandes villes d'Haïti, plus de trois cents hommes et femmes d'orientation sexuelle stigmatisée par la société haïtienne ont jeté le voile pour dire à la société de cesser les pratiques discriminatoires à leur égard.
Roberto, la blonde, ne veut pas être appelé « zokiki ». Le mot créole pour désigner cette catégorie à laquelle il appartient lui blesse les oreilles. Il préfère le vocable français « qui fait plus classe ». L'homme, légèrement maquillé, qui écarte les doigts en prenant la parole, à l'hôtel Montana, le jeudi 17 mai, à l'occasion du premier congrès national de la population des lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Haïti, se dit fier d'appartenir à la communauté des LGBT.
Dans la salle retentit une voix : « Lese nou viv ! ». A l'occasion de cette grande sortie, plusieurs institutions qui supportent cette journée internationale de lutte contre l'homophobie étaient présentes au Montana : Housing works, l'initiateur du mouvement qui travaille avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP); ONUSIDA; PNUD; Sérovie; Femmes en action contre la discrimination sexuelle (FACDIS); ministère de la Santé publique; Promoteurs Objectif Zéro SIDA et; Kouraj, une organisation nouvellement créée.
Le mot de l'ONU
« Au sein des Nations unies,- bien que la Déclaration universelle des droits de l'homme date de décembre 1948,- il faudra attendre juin 2011 pour voir une résolution du Conseil des droits de l'homme et un rapport tout aussi historique du Haut-Commissariat aux droits de l'homme sur les lois et pratiques discriminatoires basées sur les orientations sexuelles et identités de genre.
La résolution rappelle que les droits humains sont universels, et par conséquent doivent s'appliquer sans discrimination aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) », a déclaré, le représentant spécial adjoint par intérim de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), Nigel Fisher.
La communauté LGBT à visage découvert
Devant plus de trois cent membres d'organisations venant de sept départements géographiques d'Haïti, des personnes d'orientation sexuelle stigmatisée par la société haïtienne, Nigel Fisher a souligné que la reconnaissance des droits des LGBT est une notion qui peine à s'ancrer dans l'espace social et normatif des divers pays. A visage découvert, voulant s'affranchir de tout tabou imposé par la société, la communauté des LGBT, dont les membres sont venus pour la plupart des plus grandes villes du pays, a ressenti un réconfort moral quand un membre de l'organisation onusienne a porté la revendication de cette communauté au niveau de l'intérêt public.
D'après les sources du Haut- Commissariat, Nigel Fisher a révélé une série de violations perpétrées à travers le monde à l'encontre des LGBT. « Meurtres, viols et attaques physiques, détentions arbitraires, refus du droit de se rassembler, ou encore discriminations à l'emploi, à l'éducation et à l'accès à la santé, ne sont que quelques-unes des violences que subissent les LGBT dans les pays membres des Nations unies. Haïti n'est malheureusement pas une exception. Dans un pays où les conditions socio-économiques sont déjà précaires, le respect des droits économiques, sociaux et culturels devient un mirage pour les LGBT. Vous êtes sujets à la marginalisation et à l'exclusion de la société. De plus, compte tenu de la prévalence du VIH/SIDA en Haïti, les LGBT sont victimes de stigmatisation de la part du public, mais aussi du corps médical. Elles ne peuvent pas discuter de manière ouverte avec le corps médical, voire obtenir des soins. »
Lire la suite sur le site du Nouvelliste...
A voir > le documentaire Des hommes et des dieux d'Anne Lescot et Laurence Magloire, sorti en 2002.
Roberto, la blonde, ne veut pas être appelé « zokiki ». Le mot créole pour désigner cette catégorie à laquelle il appartient lui blesse les oreilles. Il préfère le vocable français « qui fait plus classe ». L'homme, légèrement maquillé, qui écarte les doigts en prenant la parole, à l'hôtel Montana, le jeudi 17 mai, à l'occasion du premier congrès national de la population des lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Haïti, se dit fier d'appartenir à la communauté des LGBT.
Dans la salle retentit une voix : « Lese nou viv ! ». A l'occasion de cette grande sortie, plusieurs institutions qui supportent cette journée internationale de lutte contre l'homophobie étaient présentes au Montana : Housing works, l'initiateur du mouvement qui travaille avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP); ONUSIDA; PNUD; Sérovie; Femmes en action contre la discrimination sexuelle (FACDIS); ministère de la Santé publique; Promoteurs Objectif Zéro SIDA et; Kouraj, une organisation nouvellement créée.
Le mot de l'ONU
« Au sein des Nations unies,- bien que la Déclaration universelle des droits de l'homme date de décembre 1948,- il faudra attendre juin 2011 pour voir une résolution du Conseil des droits de l'homme et un rapport tout aussi historique du Haut-Commissariat aux droits de l'homme sur les lois et pratiques discriminatoires basées sur les orientations sexuelles et identités de genre.
La résolution rappelle que les droits humains sont universels, et par conséquent doivent s'appliquer sans discrimination aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) », a déclaré, le représentant spécial adjoint par intérim de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), Nigel Fisher.
La communauté LGBT à visage découvert
Devant plus de trois cent membres d'organisations venant de sept départements géographiques d'Haïti, des personnes d'orientation sexuelle stigmatisée par la société haïtienne, Nigel Fisher a souligné que la reconnaissance des droits des LGBT est une notion qui peine à s'ancrer dans l'espace social et normatif des divers pays. A visage découvert, voulant s'affranchir de tout tabou imposé par la société, la communauté des LGBT, dont les membres sont venus pour la plupart des plus grandes villes du pays, a ressenti un réconfort moral quand un membre de l'organisation onusienne a porté la revendication de cette communauté au niveau de l'intérêt public.
D'après les sources du Haut- Commissariat, Nigel Fisher a révélé une série de violations perpétrées à travers le monde à l'encontre des LGBT. « Meurtres, viols et attaques physiques, détentions arbitraires, refus du droit de se rassembler, ou encore discriminations à l'emploi, à l'éducation et à l'accès à la santé, ne sont que quelques-unes des violences que subissent les LGBT dans les pays membres des Nations unies. Haïti n'est malheureusement pas une exception. Dans un pays où les conditions socio-économiques sont déjà précaires, le respect des droits économiques, sociaux et culturels devient un mirage pour les LGBT. Vous êtes sujets à la marginalisation et à l'exclusion de la société. De plus, compte tenu de la prévalence du VIH/SIDA en Haïti, les LGBT sont victimes de stigmatisation de la part du public, mais aussi du corps médical. Elles ne peuvent pas discuter de manière ouverte avec le corps médical, voire obtenir des soins. »
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A voir > le documentaire Des hommes et des dieux d'Anne Lescot et Laurence Magloire, sorti en 2002.