Le 17 novembre prochain se tiendra la séance mensuelle du séminaire pour l'étude de la colonisation européenne. Le thème présenté par Jean-Pierre Le Glaunec portera sur un aspect peu connu de l’histoire de la naissance d’Haïti, la bataille décisive de Vertières, le 18 novembre 1803 ; mais également sur l’histoire longue et complexe de l’ancrage de cette bataille dans l’histoire nationale haïtienne. En ce qui sera la veille du 209e anniversaire de cet évènement fondateur de la « Première République noire ».
La bataille de Vertières est un lieu de mémoire incontournable en Haïti. Commémorée chaque 18 novembre depuis la Constitution de 1957, la bataille occupe une place centrale dans la culture haïtienne – en littérature, peinture et musique, dans les discours politiques ou encore dans les comptes rendus sportifs par exemple.
Les héros de la bataille sont souvent considérés comme de véritables demi-dieux qu'il est courant d'invoquer sur le ton de la lamentation, de la honte ou du regret. Pour beaucoup, en effet, Haïti aurait souvent préféré écouter ses vieux démons plutôt que de suivre la voie de l’unité et de l’abnégation tracée par les ancêtres. L'omniprésence de la bataille de Vertières dans la culture haïtienne cache une réalité méconnue.
Les héros du 18 novembre 1803, les Capois-la-Mort, Gabart et autres Jean-Philippe Daut, n’ont pas toujours fait partie, loin de là, du Panthéon haïtien. De manière plus générale, la bataille de Vertières n'a pas toujours été le lieu de mémoire qu'elle est aujourd'hui.
L’objectif de la conférence est de retracer les étapes au terme desquelles la bataille de Vertières devient effectivement un objet de culte national. On montrera que pendant très longtemps, les combattants du 18 novembre ont été oubliés ou rejetés à la marge du récit national et qu'ils n’ont acquis le statut de demi-dieux qu’au terme d’un très long processus historique dont on propose de présenter les principaux jalons.
La conférence portera sur la période qui s’étend du jour de la bataille, le vendredi 18 novembre 1803, à l’accession au pouvoir de François Duvalier en 1957.
La bataille de Vertières ou la naissance d'Haïti. Histoire d'un lieu de mémoire
(18 novembre 1803-1957)
par Jean-Pierre Le Glaunec - Université de Sherbrooke
17 novembre 2012
salle Marc Bloch à 14 h 30
17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris
Conférence proposée par l'Association pour l’étude de la colonisation européenne 1750-1850(18 novembre 1803-1957)
par Jean-Pierre Le Glaunec - Université de Sherbrooke
17 novembre 2012
salle Marc Bloch à 14 h 30
17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris
La bataille de Vertières est un lieu de mémoire incontournable en Haïti. Commémorée chaque 18 novembre depuis la Constitution de 1957, la bataille occupe une place centrale dans la culture haïtienne – en littérature, peinture et musique, dans les discours politiques ou encore dans les comptes rendus sportifs par exemple.
Les héros de la bataille sont souvent considérés comme de véritables demi-dieux qu'il est courant d'invoquer sur le ton de la lamentation, de la honte ou du regret. Pour beaucoup, en effet, Haïti aurait souvent préféré écouter ses vieux démons plutôt que de suivre la voie de l’unité et de l’abnégation tracée par les ancêtres. L'omniprésence de la bataille de Vertières dans la culture haïtienne cache une réalité méconnue.
Les héros du 18 novembre 1803, les Capois-la-Mort, Gabart et autres Jean-Philippe Daut, n’ont pas toujours fait partie, loin de là, du Panthéon haïtien. De manière plus générale, la bataille de Vertières n'a pas toujours été le lieu de mémoire qu'elle est aujourd'hui.
L’objectif de la conférence est de retracer les étapes au terme desquelles la bataille de Vertières devient effectivement un objet de culte national. On montrera que pendant très longtemps, les combattants du 18 novembre ont été oubliés ou rejetés à la marge du récit national et qu'ils n’ont acquis le statut de demi-dieux qu’au terme d’un très long processus historique dont on propose de présenter les principaux jalons.
La conférence portera sur la période qui s’étend du jour de la bataille, le vendredi 18 novembre 1803, à l’accession au pouvoir de François Duvalier en 1957.