Pour ce quatrième anniversaire du funeste 12 janvier qui ensevelit une partie d'Haiti sous les décombres d'un tremblement de terre meurtrier en 2010, nous relevons quelques créations et projets qui émergent des ruines.
À retrouver, le dernier roman de Louis-Philippe Dalembert, la boutique communautaire pour les artistes plasticiens, la musicienne Leyla McCalla et le texte Retour du Duvalierisme (contre) ...
Photo ci contre : Inauguration de la boutique Tout pou youn, Port-au-Prince, 11 mars 2013 © HAA
Parmi ceux là, l'ouvrage de Louis-Philippe Dalembert s'ajoute aux quelques oeuvres remarquables qui rappellent que l'ampleur de cette tragédie n'a pas comme seule coupable l'amplitude du séisme.
Dans « Ballade d'un amour inachevé », L.-P Dalembert relate avec humour et poésie le destin d'un homme parti de la Caraïbe et arrivé dans une région italienne, elle même mijotant dans l'étroitesse des mentalités et l'irresponsabilité et la corruption des autorités chargés de protéger la vie des citoyens qui les ont désignés. Le tout accompagné d'une touchante et pimentée histoire d'amour.
Pour 2014, le gouvernement haïtien a fait de la date du 12 janvier une journée de commémoration et de réflexion sur notamment les normes de construction (de bâtiments).
Il pourrait pu aller d'ailleurs plus loin en évoquant la construction du citoyen haïtien qui subit une confusion totale de genre. En effet, le fils Duvalier, auteur comme son père de crimes envers le peuple haïtien fut invité aux cérémonies d'ouverture de l'année 2014 ( le premier janvier est la date d’anniversaire de l’indépendance d’Haïti) par le président en exercice. C'est à en perdre son créole, son français, son anglais et toute langue permettant d'exprimer l'Haïti de 2014.
Du point de vue du secteur culturel, en mars 2013 a été inauguré TOUT POU YOUN, le magasin communautaire de matériel pour artistes, à Port-au-Prince, né du projet Haiti Action Artistes.
Imagine, un carnet de voyage d'un étudiant, vainqueur du tout premier Prix universitaire international du carnet de voyage et lauréat de la bourse Paris Jeune Aventure 2012, Fabory Mara, 25 ans, revient sur son travail à Haïti. Une intelligente réflexion sur l'art et le témoignage (trouvé sur le blog de Edwige Lafleur)
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